Mars 2018.
Communiqué de presse de Beaumont En Commun.
UN MENSONGE À CENT DIX MILLE EUROS
Mme Groux a acheté pour 110 000 euros le local de l’ancienne Boucherie du Château, en plein centre-ville. Comme l’explique le Parisien du 28 décembre dans ses pages Val d’Oise, la municipalité se donne ainsi la possibilité de choisir le prochain occupant, qui louera l’espace pour 950 € par mois. Et N. Groux d’expliquer : « On ne veut plus de pizzeria ou de kebab. Nous avons besoin de commerces de services. »
Une politique de développement au doigt mouillé
Mme Groux sait donc de quoi « nous » avons besoin. Pourtant, avant d’engager une telle somme d’argent public, elle n’a fait aucune étude des besoins des Beaumontois… Etude que le Conseil Municipal ne lui a d’ailleurs pas demandé avant de lui donner « carte blanche » pour préempter des locaux commerciaux. Quelle légèreté ! Dans l’édition du 8 février, Nathalie Groux réaffirme laconiquement qu’il s’agit de « répondre aux attentes de la population ». On se demande cette fois de quelle population il est question, puisque personne n’a été consulté sur ses attentes, justement. D’ailleurs… Le déclin des commerces du centre-ville est certes lié à l’apparition des grandes zones commerciales de Chambly et l’Isle-Adam. Mais n’a-t-il pas aussi à voir avec les difficultés économiques qui frappent de plus en plus durement la population des quartiers populaires de Beaumont ? Il y a à Boyenval, au RAC ou encore à Duquesnel par exemple des gens qui sautent des repas faute de suffisamment d’argent pour se nourrir correctement. D’autres qui ne peuvent pas payer les quelques dizaines d’euros exigés pour l’inscription à l’école des sports de leur enfant. Madame le maire se soucie-t-elle des attentes de cette partie de la population ? Elle prétend choisir le commerce qui s’installera dans l’ancienne boucherie. Croit-elle qu’en achetant les murs et en décidant du type de commerce elle va faire apparaître une clientèle qui ne s’était pas manifestée jusqu’ici ? Mme Le Maire serait-elle la dernière bolchévique du pays, à croire qu’il suffit de nationaliser puis de planifier (une offre commerciale) pour voir émerger sa demande (des clients solvables) ?
La question qu’il ne fallait pas poser
Ces questions de fond que personne ne pose bizarrement ne doivent pas occulter le fait que toute l’opération (la préemption) repose sur un mensonge. Un mensonge à 110 000 euros. Au Parisien du 8 février, Mme Groux assurait en effet n’avoir reçu aucune proposition écrite du vendeur ou de l’acquéreur. C’est un mensonge, dont nous avons la preuve : Mme Groux a bien reçu plusieurs offres écrites et orales qui toutes s’accordaient pour lui laisser le libre choix du commerce qui s’installerait dans les murs, au loyer qu’elle souhaitait, SANS avoir à débourser les 110 000 euros d’argent des Beaumontois.Pourquoi avoir menti aux Beaumontois et pourquoi avoir rejeté ces propositions qui auraient permis d’économiser 110 000 euros ? Ce sont les deux questions que Xavier Renou a posé au Conseil Municipal du 15 février, avec pour résultat d’être évacué brutalement par les policiers municipaux (cf. vidéo sur le Facebook Val d’Oise insoumis, en date du 15 février : https://www.facebook.com/xavier.renou.54/videos/10155358943848226/ ). Ce sont ces mêmes questions qui furent posées par les militant.es de la France insoumise qui s’installèrent dans le local pour y passer la nuit la veille de la vente forcée à la mairie, dans une ultime tentative d’alerter les Beaumontois sur le gaspillage ô combien suspect de 110 000 euros…
« Son gros mensonge, Nathalie Groux ne l’emportera pas au Paradis, déclare Xavier Renou, de l’association Beaumont en Commun. Nous détenons les preuves du mensonge de Mme le maire et les remettrons à la Justice à l’occasion du procès qui se tiendra d’ici quelques mois. L’acquéreur prévu initialement a en effet décidé de porter toute l’affaire devant les tribunaux et nous nous en félicitons. On ne doit pas accepter qu’un maire mente ainsi ouvertement à sa population et dépense autant d’argent sans la moindre transparence. Cette dérive ne doit pas restée impunie. »